mardi 15 mai 2012

En galère à Fitzroy Crossing


Nous sommes depuis hier soir à Fitzroy Crossing .

Fitzroy Crossing est à 450 kilomètres de Broome, elle compte 1200 habitants dont une grande communauté aborigène. L’alcoolisme est un fléau ici et a touché sévèrement de nombreuses familles aborigènes et causé dans le passé des troubles dans la ville. Alors, depuis quelques années, la région est devenue une « dry area », que l’on peut traduire par « région sèche ». Cela signifie que la vente d’alcool est interdite en dehors du seul bar de la ville. Vous savez qu’en Australie la vente d’alcool est interdite en dehors des établissements qui ont une license (bars, restaurants) et des bottle shops (magasins qui ne vendent que de l’alcool). Pas d’alcool dans les supermarchés ici. A Fitzroy Crossing, le premier  bottle shop est à 4 heures de routes d’ici. Il parait que cette nouvelle loi locale a amené plus de sérennité dans la ville.

Nous sommes hébergées chez Steven pour deux nuits (au départ, nous devions restées une seule nuit, mais vous lirez un peu plus loin pourquoi nous sommes bloquées un peu plus longtemps). Steven est un police-man (policier) irlandais de 33 ans, qui habite ici depuis deux ans. Autour d’un bon repas et d’un bon vin, nous avons eu hier soir d’intéressantes conversations. Je crois qu’il m’a fait changer un peu l’image que j’avais de la police. Il est peintre (il a dû il y a quinze ans choisir entre sa carrière d’artiste ou celle de policier, il a alors choisi la police), il a un van jaune avec un kayak sur le toit, il adore la musique et va souvent dans des festivals et concerts et ce profil correspondait guère pour moi à celui d’un policier, mais finalement si ! Dans son travail, le côté social est très important, ici les policiers résolvent pas mal de différents dans les familles, ils ont souvent des affaires de suicides à résoudre, en ce moment ils sont à la recherche d’un jeune homme disparu. Et je pensais que le travail social du policier était bien minime vis-à-vis du travail de répression qu’ils ont à réaliser, mais c’était encore une idée fausse. Rassurez-vous, il ne m’a pas convaincu de devenir policière, mais j’avoue encore une fois que toutes les rencontres que nous faisons au fil du voyage sont toutes  intéressantes.

Le côté moins rigolo de l’histoire :
Ce matin, alors que nous devions aller faire du kayak avec Steven sur la Fitzroy River, « Princesse » (c’est le nom que nous avons donné à notre voiture) a commencé à rouler beaucoup moins bien, les vitesses ne passaient plus, le moteur paraissait en surchauffe. Elle est actuellement sur la route et le mécano doit la ramener et l’ausculter. Nous sommes donc chez Steven à attendre le coup de fil du mécanicien. Nous espérons que les dommages ne sont pas trop importants et que la facture ne sera pas trop élevée. Sans ça, le road trip devra s’arrêter ici. Le positif dans tout ça, c’est que ça nous ait arrivé ici dans une petite ville où il y a un mécanicien et où nous pouvons être hébergées, ce serait arrivé en pleine région déserte, ça aurait été bien pire. Et puis Steven est policier et connu de la ville, le mécanicien n’essaiera donc point de nous arnaquer.
Pas de kayak ou de visite pour aujourd’hui, mais un peu de repos et un petit tour dans le village en attendant l’appel du garagiste !...

Photo prise hier sur la route :
un Road-train et un baobab
(clin d'oeil à mon Papou !!!)

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