samedi 4 février 2012

Immersion dans une ferme de hippies !

Dans ma chambre, sur Internet, à consulter mes messgaes, discuter avec mes amis français, il devait être 19h. Une de mes compagnons de chambre vient me dire que les nuages sont incroyables dehors. Je partage ma chambre avec une norvégienne, une hollandaise et un canadien. C’est avec eux que je suis allée me baigner à la rivière cet après-midi. Je sors dehors, le spectacle est effectivement magnifique. Mes hosts sont installés à la table dehors avec leur ami Todd. En tant que vrais hippies, la marijuana accompagne forcément les bières et les cigarettes autour de leurs conversations. Je m’installe avec eux pour partager une bière ou deux (mais aucun joint, vous me connaissez je ne consomme pas ces choses là moi) De bonnes conversations s’enchainent, on parle de tout, de rien, surtout de tout, même de sujets très intéressants : l’autisme, le cerveau, la psychologie. Je ne pense pas avoir tout compris mais plus de la moitié quand même (malgré leur accent et débit de parole extrême). C’est sûr que je suis en train d’improve (améliorer) my english ! Alors pourquoi je partirai d’ici ?
La question parait ridicule mais ça faisait deux jours que je me la posais…
Je suis arrivée ici après quatre jours de trip en van avec mes deux français avec qui j’ai vu des millions de choses. Donc forcément, l’arrivée ici fut rude ! Me dire que je devais rester quinze jours au même endroit avec ces hippies très sympathiques mais un peu  sales me décourageait. Et puis j’étais fatiguée, l’amoureux me manquait, etc. Le gros coup de blues quoi !
Mon ami Valentin me proposait de partir avec lui en Nouvelle Zélande et j’étais prête à accepter, ça m’ennuyait de rester ici.
Oublions que la couette qu’on m’a prêtée pour dormir pue, oublions que le frigo et le micro-onde sont hyper sales, gardons en tête les choses principales : mes collègues wwoofers sont adorables, mes hosts hippies sont des gens très très intéressants, je rencontre ici des gens et je parle anglais ! C’est exactement ce que je recherchais dans ce voyage ! Alors que demander de plus ??
James et Hermione (mes hosts) ont entre 35 et 40 ans, ils ont deux enfants et cette ferme depuis huit ans. Elle est travailleuse sociale et lui s’occupe de la farm. C’est une Organic Farm (une ferme bio quoi). Ce sont des hippies, de vrais. Mais leur manière de vivre et leurs pensées sont bien respectables. Ils vivent certes un peu en marge de la société mais ils ont un respect de l’humain et de la nature tout à fait honorable. Je ne pourris pas vivre comme eux mais je respecte tout à fait leur manière de vivre et de pensée.
Et ce soir, même un peu bourré, James a coupé en plein milieu notre conversation pour me demander comment je me sentais, si je me sentais bien ici, etc. Car il me disait que cette communauté lui tient à cœur et qu’il se doit de savoir si tout le monde se sent bien en son sein. Il m’a dit qu’il est présent et qu’il est prêt à fournir toute l’aide possible si l’un de nous a besoin de quoique ce soit. Il m’a dit que cette maison est la mienne. J’ai forcément un peu menti, je ne lui ai pas dit que je me sentais mal au départ. Mais son  attention m’a beaucoup touchée J
A la fin de la soirée, j’ai suivi Todd et Hermione près de la rivière. On s’est retrouvés chez des voisins qui avaient construit leurs maisons eux-mêmes. La demeure est incroyable et fourmille d’objets divers et bizarres. Ca me fait rire de voir se côtoyer des objets très rustiques et des bouquins expliquant des logiciels informatiques hyper pointus ( c’est ça les hippies du 21ème siècle ! ;)
Même si je ne connais pas encore Hobart, je pense déjà avoir un bel aperçu de la Tasmanie du Sud. Elle semble beaucoup plus détendue et alternative. En allant au bar du village ou à la rivière, on ne rencontre que des gens avec des dreadlocks et des envies de changer le monde à leur manière. Belle immersion dans la Tasmanie du Sud ! J
C’est drôle de vivre dans une communauté de hippies, je pense que quinze jours me suffiront ! Mais c’est très intéressant ! Et puis ces quinze jours me donnent le temps de préparer la suite : une semaine à Melbourne (où Agnès –une amie de mon frère- vient de me propose de m’héberger), la Great Ocean Road, du wwoofing dans l’Australie du Sud, etc.
Après ce gros –très gros- coup de blues de deux jours, je suis happy maintenant !
Ah et je ne vous ai pas dit, mon travail a été pour l'instant de ramasser des Blackberry (= des mûres), aïe, ouille, ça pique, mais qu'est ce que c'est bon !

le jardin



Mes collègues préparent la confiture de mûres ...



Baignade à la rivière avec les collègues...



Longley Organic Farm




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