vendredi 10 février 2012

Hobart



Je vous écris d’un petit café de Hobart...

Retour à la « civilisation », je peux bien me permettre un petit brownie et un chocolat chaud. L’air est frais à Hobart, le soleil est là mais l’air marin met les cheveux en bordel !

« Le voyage nous fait et nous défait, il nous invente. »

Citation rencontrée au détour d’une page Internet. Elle dit vrai, je m’en rends bien compte aujourd’hui. Que ce soit en Europe, en Amérique du Sud ou en Australie, chaque pas de plus vers l’inconnu, chaque découverte, chaque rencontre, chaque moment de solitude du voyage, chaque paysage qui explose à mes yeux met en  doute ou renforce une partie de moi. Le voyage met en équilibre ce que je suis et me rend plus forte. Le voyage est avant tout la découverte de soi grâce à la découverte de l’autre. Il participe à la quête de soi, celui qui ne voyage pas passe un peu à côté de lui-même. C’est un peu tout ce qu’on disait avec Raven (un des hyppies de Longley). Il a 30 ans et a voyagé en Asie et Australie. Selon lui, celui pour qui la vie se résume à boulot-métro-dodo se croit heureux car il croit savoir qui il est  (un bon citoyen qui travaille pour nourrir sa famille et payer des impôts)  mais au final il n’a jamais cherché qui il était, c’est en voyageant qu’on apprend réellement à se connaître. Il n’a pas totalement tord… Pas totalement raison…

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Trêve de réflexions philosophiques à deux balles. Je me retrouve au backpacker (auberge de jeunesse), il faisait un peu trop frais dehors. J’avais déjà goûté aux « joies » de la vie en auberge de jeunesse à Amsterdam, Paris, Berlin, en Colombie et en Equateur, mais pas encore en Australie ! C’est curieux tout de même, surtout après trois mois de vie en Australie... Eh bien, voyez-vous, contrairement à tous les voyageurs que je croise, en trois mois j’ai toujours eu de bons amis ou de bons hosts de wwoofing pour m’héberger. Eh oui, j’en ai de la chance ! J’économise des sous certes, mais je gagne aussi de « vraies » rencontres. C’est sympa en auberge de rencontrer des gens de tous les coins du monde, mais vivre avec des australiens ou des étrangers expatriés en Australie est bien plus enrichissant !

C’est comme voyager sans mon Benoit. C’est certes très douloureux pour mon petit cœur. Mais c’est grandement enrichissant. Sans lui, je rencontre plus de gens, je parle plus anglais, etc. Si j’avais par exemple fait la Tasmanie avec Benoit, j’aurais beaucoup moins sympathisé avec mes copines chinoises, je me serais moins posée pour réfléchir à moi, à mon avenir, je n’aurais pas fait le trip en van avec Damien&Valentin, car ils n’avaient qu’une place supplémentaire, et je n’aurais pas autant sympathisé avec les copains hippies de Longley. Donc ça me va bien à moi d’avoir des compagnons de voyage ponctuels ! :)

Mais si on revient à la citation dite plus haut, ce voyage a fait mon histoire avec Benoit, comme il va peut-être la défaire j’ai peur. Je ne l’espère pas, mais je commence à réaliser qu’on ne se reverra probablement pas en Australie. Benoit doit travailler 3 mois consécutifs dans le New South Wales. Moi, je n’ai ni le temps ni l’envie de rester autant de temps au même endroit. Il doit ensuite aller en avril à Sydney où sa meilleure amie arrive pour voyager quelques mois en Australie. Et de mon côté, mon voyage se dessine plus vers l’ouest et plus vers le centre. Peut-être se reverra-t-on en France. Mais ce qui est sûr, c’est qu’on ne regrettera rien, on suit nos voyages comme on l’avait pensé, on regarde en avant, et peut-être que nos chemins se croiseront par la suite ! :)

J’ai quitté mes hosts et mes collègues ce matin. Ca n’a pas été facile. Très belle soirée hier, on était nous 9, j’ai fait un repas français, puis nous avons écouté de la musique dans le salon. « Little Bear », ce sont des amis de James. Très belle musique de Tasmanie, écoutez plutôt  (cliquez sur le lien):

http://www.youtube.com/watch?v=9p0kCJPLNTQ&feature=related

Little Bear


Avec mes sacs à dos et mon bus, suis arrivée à midi à Hobart. Ville portuaire assez charmante, Hobart et ses 200 000 habitants ont un centre ville pas très étendu mais dynamique, un port charmant avec un bleu qui me fait chavirer. Le quartier qui entoure Salamanca Market est très charmant, il sent l’art, la couleur et il sent encore les marins qui y vivaient autrefois. La ville est mignonne mais elle a un côté « rude » que je n’arrive pas à expliquer. C’est peut-être le côté Tasmanien (bah oui, les gens de Tasmanie sont un peu rudes, c’est des insulaires quoi) ou le côté marin/portuaire qui rend cette ville brute et froide.
En une journée, j’ai déjà bien apprécié la ville. J’ai même visité l’école d’Art, le Tasmanian Museum of  Art Gallery et des petites galeries. Demain, le vol est prévu à 17h30, Melbourne me voilà !


Le Port




La ville






Tasmanian Museum of Art Gallery






Ah, et je vous avais pas présenté le "chien" de mes précédents hosts.
Il s'appelle donc Bundy.
Et ce n'est pas un chien mais un dingo, eh oui !...

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